Authenticité… c’est le premier mot qui nous vient à l’esprit après avoir regardé ce film de Stéphane De Freitas. « À voix haute », c’est un documentaire-film qui suit le parcours de jeunes de l’université de Saint-Denis qui se préparent au concours Eloquentia.
Leur rêve ? Devenir le meilleur orateur du 93, celui (ou celle) qui saura convaincre le public et le jury. On suit avec attention le destin de ces personnages qui sont des acteurs de leur propre vie. On y voit de l’entraide, des rires et des pleurs, mais surtout le travail acharné qu’il y a derrière un beau discours. On y rencontre aussi un poète, un avocat, une metteuse en scène et un coach vocal qui préparent ces jeunes à affronter leurs peurs et à maitriser l’art de l’argumentation.
Quels sont les enseignements que l’on peut tirer de ce film ?
La marche pour travailler son éloquence
Eddy Moniot, gagnant du concours Eloquentia marchait tous les jours 10 km pour gagner sa gare avant d’aller à l’université. Il faisait usage de ce temps pour mémoriser ses discours, en créer de nouveaux et sans cesse répéter.
Créer un personnage pour convaincre
Souleila Mahiddin, finaliste du concours utilisait des personnages pour faire passer ses idées. Ses mises en scène étaient marquantes : en se mettant dans la peau de quelqu’un d’autre, en racontant son histoire, elle transportait le public. Un style unique qui peut renverser des opinions.
Le respect, l’écoute et la bienveillance : les 3 piliers de l’éloquence
Être sincère avec soi-même et avec les autres, privilégier le fond à la forme plutôt que l’inverse. Ce sont les valeurs prônées par l’association Eloquentia. La parole est une arme, un outil pour convaincre. Bien l’utiliser, c’est d’abord construire un discours cohérent et ensuite l’enjoliver par du slam ou de la poésie.
Adieu les expressions creuses, l’heure est à la franchise courageuse.